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3 février 2006 5 03 /02 /février /2006 12:57

publié le 18 janvier 2006

 

L’arthrite juvénile idiopathique (AJI) peut s’accompagner de désordres endocriniens qui rentrent dans le cadre de ses manifestations auto-immunitaires. La thyroïde serait la cible d’auto-anticorps qui conduisent à un tableau de thyroïdite auto-immune et d’hypothyroïdie fruste, tout au moins dans un premier temps.

Le propos est illustré par une étude cas-témoins dans laquelle ont été inclus 66 enfants atteints d’une (AJI), dont 50 filles (âge moyen 11,7+/-4,4 ans) et 89 témoins, dont 71 filles (âge moyen, 10,8+/-4,2 ans). L’âge moyen auquel avait débuté l’affection était de 7,3+/-3,6 ans).
Des anticorps anti-thyroglobuline ont été détectés chez 11,3 % des malades et 2,2 % des témoins (p=0,03). Les chiffres correspondants pour les anticorps antiperoxydase étaient respectivement de 7,9 % et 1,1 % (p=0,08).

La présence d’anticorps antithyroïdiens chez les malades a toujours été associée à un tableau d’oligo-arthrite (p=0,01). Les taux de TSH étaient en outre en moyenne significativement plus élevés en cas de AJI (p=0,01 versus témoins). Ils étaient en dehors de l’intervalle de normalité chez 8 malades (12 %) et 3 témoins (3,4 % ; p=0,055). Globalement, une élévation des taux d’anticorps antithyroïdiens a été mise en évidence chez 9 des 150 participants, et près d’une fois sur deux (4/9, 44 %), cette anomalie était associée à une élévation des taux de TSH (> 4 mUI/l, p=0,001).

Au cours de l’AJI, la présence d’anticorps antithyroïdiens ne semble pas être exceptionnelle et, dans ce cas, une hypothyroïdie fruste leur est volontiers associée. Ces anomalies biologiques méritent d’être détectées précocement afin d’envisager précocement sinon des mesures thérapeutiques adaptées, du moins une surveillance attentive.

Harel L et coll. : “Increased prevalence of antithyroid antibodies and subclinical hypothyroidism in children with juvenile idiopathic arthritis.” J Rheumatol., 2006 ; 33 : 164-166.
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